Déconcentration, décentralisation et autonomie des établissements en France (1981-2003). D’un renouvellement des moyens de l’égalité au management en réseau
DOI :
https://doi.org/10.24452/sjer.26.1.4670Résumé
La France a vécu entre 1981 et 2003 une révolution copernicienne dans la conception de sa politique d’éducation. Elle a abandonné une conception où la justice et l’efficacité passaient par la centralisation et même la standardisation du système pour passer à une autre qui repose sur la prise en compte des spécificités locales et l’autonomie des établissements. L’article analyse la mise en place de ce nouveau référentiel. Il n’est certes pas de pure rhétorique mais l’ancienne culture demeure très forte. Quelle est donc sa puissance de mise en forme de la réalité? Quels sont aussi ses effets? Différents indicateurs montrent que les inégalités entre les établissements s’accroissent. Est-ce une conséquence de cette politique? Il introduit aussi une réflexion sur un glissement de sens. Au début des années 1980, l’autonomie des établissements a été présentée comme un moyen de rendre plus réelle la promesse d’égalité des chances portée par l’État-Providence. À la fin des années 1990, elle apparaît comme la base d’un mode de management qui s’inspire de celui qui a permis au capitalisme de sortir de la crise de 1973: des unités déconcentrées, une régulation locale par gouvernance, une structuration en réseau reposant sur des normes de qualité internationales.
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